mardi 4 septembre 2012

la Danse du lys extrait T3

 Pour ressentir l'ambiance belle de mort de la série, enfin, humoristique et épique, adolescente ; bonne lecture :


Extrait de la Danse du Lys T3... (en cous de réécriture)

Les petits bois verdoyants s’étendaient sur quelques Bornes, entourés d’ombres clairsemées. Les branches des cèdres se tordaient en direction du ciel, leurs longues feuilles valsant au grès du vent. Un sentier s’engageait à l’intérieur, au moment où la route esquissait une longue boucle. Tristan tressaillit d’appréhensions en se souvenant de l’Envers qu’il avait traversé avec sa sœur non loin de Tempête.
   Les quatre compagnons l’empruntèrent, après être descendus de cheval. Un frisson traversa de nouveau l’échine de Tristan, dés son entrée dans la forêt. Durant quelques secondes, une ondulation curieuse parcourut l’air, lui en rappelant une autre.
Nerveuse, sa monture secoua sa longe. Le garçon resserra sa prise en se demandant ce qui pouvait bien l’inquiéter autant ; il ne ressentait pas la même chose en présence d’un Envers. Le son joyeux d’un ruisseau leur parvint quelques instants plus tard. Un grognement de mépris s’échappa de la gorge d’Arinar. Un grondement sourd explosa alors dans le sous-bois, comme en réponse. Tristan sursauta. En position, Elena et Marlyssa tirèrent leurs armes.
   — Ce n’était rien, juste mon estomac, déclara le nain.
Son rire retentit tel celui d’un géant. Tristan jura avoir vu l’arbre le plus proche tressauter, comme s’il s’était retrouvé dans la ligne de mire d’une onde de choc. Arinar, hilare, frappa le garçon au niveau des cuisses, avant de s’affaler et d’abattre ses poings en rythme sur le sol couvert de champignons. Tristan ouvrit la bouche sous le choc et sa jambe oscilla dangereusement, déclenchant les rires des deux filles. Il les exclut de son champ de vision. Le nain continuait de se rouler par terre à ses pieds, en s’étouffant de rire dans sa barbe blonde.
   Les quatre compagnons reprirent leur marche lorsqu’Arinar eut terminé ses élucubrations hystériques. Le sentier zigzagua un moment, puis s’engagea sur la droite entre deux arbres gardiens. Un magnifique espace se matérialisa sous leurs yeux étonnés. Le ruisseau dévalait une pente, avant de franchir une barrière de roc et de s’abattre en contrebas dans un lac en bouillonnant. Il était entouré de rocs blanchâtres. L’eau s’enfuyait à travers bois.
   —  C’est magnifique ! s’exclama Marlyssa rayonnante.
   — C’est mon jardin secret, avoua la princesse, quand nous passions par ici pour rejoindre Nag, je m’y arrêtais toujours pour me ressourcer. Très peu de personnes connaissent cet endroit, si bien que même Galaad ne pouvait pas m’y retrouver.
   — Mais le sentier y mène directement, observa Tristan, les voyageurs et les habitants des environs devaient bien connaître cet endroit, non ?
   — Si je n’avais pas été là, vous n’auriez jamais pu dénicher ce sentier. Il est habilement dissimulé, pour des yeux non observateurs.
   — Je trouve cela très étrange ; cet endroit est d’ailleurs bien idyllique. Bien, Arinar, laissons donc ces nobles dames prendre leur bain.
Brusquement, le cheval de Tristan se cabra et tira sur la longe, avec une telle puissance que ses muscles craquèrent bruyamment. Ses compagnons connurent le même problème. Le jeune Protecteur fut obligé de lâcher prise, pour éviter un coup de sabot de l’animal affolé. Ce dernier galopa comme si sa vie en dépendait.
   — Mais qu’est-ce qui se passe ! lança Tristan en se tournant vers les autres.
Arinar n’avait pas essayé de retenir sa monture. Ses deux haches dégainées, il fixait de ses yeux d’acier, les ondulations de plus en plus vives du lac...
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La prochaine fois, un extrait du T2... Aucune des deux n'est paru, mais ils sont rédigés, alors autant les partager un brin !!!

Scripturalement votre.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai